Idées reçues sur le solaire

Quelques idées reçues sur l'énergie solaire

C’était vrai au début des années 2000, mais ça ne l’est plus. Aujourd’hui, cette technologie est mature et industrialisée : son coût a baisssé de 90 % entre 2010 et 2019 (voir le rapport de l’Agence internationale pour les énergies renouvelables Irena), et cette baisse va s’intensifier dans le futur.

Dans de nombreux endroits du monde, le solaire est devenu la source d’énergie la plus compétitive, par rapport aux autres modes de production d’électricité.

 

Si on parle de l’énergie qui a servi à les fabriquer (extraction/fabrication de ses composants et matériaux, transport, recyclage), appelée énergie grise, il faut en moyenne 2 à 3 ans à un système photovoltaïque pour produire l’équivalent de cette énergie grise, cette durée étant fonction de l’ensoleillement. C’est la fabrication d’un panneau qui pèse le plus, à cause de la phase d’extraction du silicium et du verre, et de l’assemblage de ses composants.
2 à 3 ans, ce n’est pas grand-chose rapporté à sa durée de vie de 35 à 40 ans où il produit une électricité inépuisable, décarbonée et sans impact environnemental : pas de bruit, pas de consommation de combustible, pas de production de déchets… Pour plus de détails sur les ressources utilisées, voir le point suivant.
Quant à l’empreinte carbone d’un système photovoltaïque complet, elle est évaluée à environ 46g CO2-eq/ kWh produit.

Source du graphique

Il n’y a pas de terres ou métaux rares dans les panneaux solaires achetés par Électrons Solaires : ce sont des panneaux solaires classiques (technologie silicium monocristallin). Seuls 10 % des panneaux solaires existant sur le marché peuvent contenir des métaux rares : ce sont des panneaux solaires de 2ème génération, dits “à couche mince”.
Par contre, les smartphones, les écrans plats, eux, en contiennent comme les batteries de voitures électriques, les éoliennes, radars, LED, optique…
S’il ne contient pas de terres rares, de quoi est fait un panneau solaire ?
Il se compose de cellules photovoltaïques en silicium, placées sous une plaque de verre (75 % du panneau) qui est recouverte de polymère EVA et incluse dans un cadre, généralement en aluminium.
Le silicium est le 2ème élément le plus abondant après l’oxygène dans la croûte terrestre mais il doit être extrait de la silice avant d’être exploité. Nous avons de bonnes réserves, des carrières et un producteur en France.
Le sable, utilisé pour la fabrication du verre, est par contre en voie de raréfaction, surtout à cause de la surexploitation par le secteur du BTP (Bâtiments et Travaux Publics) où le béton est composé généralement de 2/3 de sable et d’1/3 de ciment.
Pour être complet, une installation photovoltaïque a aussi besoin d’onduleurs qui transforment l’électricité continue produite par les panneaux en électricité alternative consommable. Ils sont composés d’électronique et de métaux (aluminium, brome).

Au contraire, les panneaux solaires se recyclent très bien : le taux de recyclage est de 95% minimum. En effet, l’extrême majorité des panneaux sont constitués essentiellement d’un cadre en aluminium, de verre et de semi-conducteurs en silicium, d’argent et de cuivre : ce sont des matériaux qui se recyclent facilement (seul le plastique ne se recycle pas, il sera utilisé comme combustible dans les cimenteries, par exemple).
Les panneaux solaires sont recyclés par Soren *, un éco-organisme à but non-lucratif, qui gère la collecte, avec un coût de gestion du recyclage du panneau photovoltaïque déjà inclus dans son prix de vente par le biais d’une écoparticipation.
Son complexe de recyclage est situé près d’Aix-en-Provence, et géré par Véolia depuis 2018.
Une autre société, Rosi Solar, va même plus loin en développant une technologie qui permettra de récupérer également le silicium. Son usine, prévue d’ouvrir en 2023, sera implantée à La Mure, dans l’Isère. (Source)

* En juillet 2021, PV Cycle (association au niveau européen) est renommé Soren pour sa filiale française.

C’est certain, il y a moins de soleil en Île-de-France qu’à Marseille. On compte 2 700 heures pour Marseille mais tout de même plus de 1 800 heures d’ensoleillement par an à Paris ce qui est largement suffisant pour produire de l’électricité solaire. C’est d’ailleurs 13% de plus qu’à Londres, dont la Mairie a lancé un plan solaire ambitieux qui vise à installer 2 000 MW de panneaux solaires dans la ville d’ici 2030.
Bon à savoir : La production d’électricité des panneaux dépend non pas de la chaleur émise par le soleil mais de sa luminosité.
Le soleil est de toute façon intermittent: il n’y en a pas la nuit, pas tous les jours et il dépend des saisons. La production photovoltaïque est donc forcément irrégulière. Il est nécessaire de la combiner avec d’autres sources complémentaires afin de trouver un bon mix énergétique et éventuellement de faire appel à des systèmes de stockage par différents moyens (hydrogène, batteries au lithium, stations de transfert d’énergie par pompage : STEP, …).
Dans ce cas, il faudra intégrer le coût du stockage dans le prix final de l’électricité solaire.
Plusieurs toits plats, exposés au sud ou sud-est / sud-ouest, sont disponibles, et c’est un espace existant que l’on peut optimiser et qui ne concurrence pas un autre usage.

 

Bien entendu, l’installation de panneaux solaires sur des toits des bâtiments en ville doit respecter les règles d’urbanisme : elle est soumise à l’approbation des Architectes des Bâtiments de France, qui veillent à la cohérence architecturale à proximité de monuments historiques. Cela n’empêche pas de réaliser des centrales solaires : plusieurs centrales existent déjà dont certaines emblématiques comme celle de la Halle Pajol dans le 18e arrondissement à Paris par exemple, … ou celle sur l’école Waldeck-Rousseau aux Lilas.

C’est clair ! C’est un mix énergétique dont le monde a besoin, mix composé d’un maximum d’énergie renouvelable. Car les centrales nucléaires ne sont elles non plus pas suffisantes en cas de travaux de maintenance, ou comme en été 2020 où plusieurs centrales ont dû fermer par manque d’eau pour les refroidir.
Et surtout, il faut travailler à la sobriété énergétique en réduisant nos besoins ainsi qu’à l’efficacité énergétique, comme l’indique le scénario de Negawatt, et comme l’indique le GIEC.

C’est absolument faux. En étant locale et décentralisée, elle permet l’accès à l’énergie à toutes les populations, mêmes les plus isolées et défavorisées, sans avoir à tirer des lignes à haute tension.
En étant peu chère, elle évite aux pays pauvres de dépendre d’approvisionnement en gaz et/ou en pétrole qui leur coûte davantage d’année en année.

C’est vrai et de diverses façons : l’État subventionne le rachat de l’électricité produite avec une garantie des tarifs sur 20 ans, les collectivités locales participent souvent au financement des installations sur les bâtiments publics.
Mais d’autres subventions publiques à l’énergie existent qui causent, elles, de nombreux dégâts sanitaires et environnementaux, comme les nombreuses mesures de soutien aux énergies fossiles existantes qui représentent de 25 à 30 millards d’€ par an en France (exonération de TIPP de l’aviation, abattements fiscaux de la Taxe Intérieure de Consommation sur les Produits Énergétiques pour le diesel, aides à l’exploration…).

Et du coup, pourquoi ne pas se lancer ?