Les Lilas : démarrage réussi pour la centrale solaire

Financés par la coopérative citoyenne Electrons solaires, les panneaux photovoltaïques installés sur le toit d’une école ont produit, en un mois, 5,39 Mwh, soit la consommation d’électricité de 32 personnes.

Les Lilas. La coopérative Electrons solaires, cofondée par Pierre Stoeber, a financé la première installation citoyenne d’Ile-de-France de panneaux photovoltaïques, sur le toit de l'école Waldeck-Rousseau. Mis en service le 10 février dernier, ils produisent déjà plus d'électricité qu'espéré.
Les Lilas. La coopérative Electrons solaires, cofondée par Pierre Stoeber, a financé la première installation citoyenne d’Ile-de-France de panneaux photovoltaïques, sur le toit de l'école Waldeck-Rousseau. Mis en service le 10 février dernier, ils produisent déjà plus d'électricité qu'espéré.

    Au premier jour, il a neigé. Ensuite, la météo s’est bien rattrapée : soleil éclatant ! Mis en service le 10 février dernier, les panneaux photovoltaïques installés sur le toit d’une école des Lilas produisent désormais « 10 à 20 % de plus que ce que l’on avait prévu, se réjouit Michel Vial, président de la coopérative citoyenne Électrons solaires. Pourvu que ça dure ! »

    L’installation, qui fait l’objet ce mercredi matin d’une visite de partenaires financiers, est une des premières d’Ile-de-France, puisque à Paris, dans le cadre d’un budget participatif, la coopérative Enercit’if vient tout juste de mettre en service 753 m² de panneaux sur des toits d’établissements scolaires.

    En Seine-Saint-Denis, la coopérative Électrons solaires en a donc installé 117 - soit 200 m² - sur la toiture de l’école Waldeck-Rousseau aux Lilas, pour un budget de 75 000 euros. Un travail de longue haleine puisque le lancement de la souscription pour ce projet s’était fait à l’automne 2016. « C’est un parcours semé d’embûches, il faut vraiment s’accrocher », résume Michel Vial. La coopérative réunit désormais 160 sociétaires, particuliers ou collectivités (Les Lilas, Le Pré-Saint-Gervais, Pantin, Est Ensemble…). Chaque part équivaut à 100 euros. Elle peut aussi compter sur des subventions, notamment de la région Ile-de-France.

    318 panneaux prévus sur un collège de Bondy

    En trente jours, l’installation des Lilas a produit 5,39 MWh, soit la consommation mensuelle de 32 personnes. Cette électricité est pour l’instant revendue à EDF mais un contrat, qui débutera au 1er janvier 2023, a déjà été signé avec le fournisseur d’électricité verte Enercoop. « Pour des raisons administratives et légales, nous sommes obligés de revendre dans un premier temps à EDF. On savait dès le départ qu’il y aurait cette période de latence. Mais on espérait qu’elle durerait moins longtemps », convient Michel Vial.

    La coopérative a d’autres projets dans les cartons. Le plus important et le plus abouti : installer 318 panneaux photovoltaïques sur le toit du collège Jean-Zay, à Bondy. « Les travaux sont quasiment terminés. On espère une mise en service en juin », indique le président de la coopérative.

    « Pour être un peu rentable, il faut au minimum 200 m² »

    En revanche, Électrons solaires a reçu « une très mauvaise nouvelle » provenant de Pantin, cette semaine. L’installation initialement prévue sur une école ne pourra se faire, les études de structure ayant révélé que la toiture n’était pas assez solide. Des discussions sont en cours avec une école de Romainville et un immeuble HLM de Montreuil.

    Pour le moment, la coopérative exclut les projets sur des toits de particuliers, comme elle l’a, un temps, envisagé. « Au départ, on pensait, naïvement, pouvoir le faire. Mais les tarifs de revente à EDF ont énormément baissé en 2017, retrace Michel Vial. Pour être un peu rentable, il faut au minimum 200 m². Certains particuliers viennent tout de même nous voir mais pour l’instant, ces projets n’ont pas marché, pour des raisons techniques. »

    Ailleurs en Ile-de-France, d’autres projets avancent : à Cachan (Val-de-Marne), la coopérative Sud Paris Soleil vient tout juste de raccorder des panneaux, là encore sur le toit d’une école.